MUSIQUE DE FILMS

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Magnifier l’image par la musique et inversement…
Comment résister ?

Une éternelle inspiration

Cinéphile invétéré, imprégné des émotions que les thèmes de certains Ennio Morricone, John Williams, Leonard Bernstein, John Barry, Michel Legrand, Maurice Jarre, Vladimir Cosma, Francis Lai, Georges Delerue, Jean-Claude Petit, Claude Bolling…nous ont transmis avec génie, la musique de film est depuis toujours un coup de coeur.

Après avoir évoqué le nom de monuments de la musique de film, c’est très modestement que j’évoque un constat qui m’a souvent était fait : « Ta musique évoque l’image. »
Je continuerai de laisser aller l’inspiration dans ce sens…
À quelques reprises, la musique de films s’est présentée sur mon parcours.

LA FÉMIS

« Le Mariage de Galadriel »

Début des années 90, j’ai eu l’occasion de composer une valse pour la réalisation d’un court métrage d’élèves de la Fémis «Le Mariage de Galadriel».
J’ai retenu de cette aventure une immense joie de pouvoir apporter sur le tournage une musique qui correspondait à leurs attentes et surtout un franc désir de renouveler l’expérience.
Malheureusement, je n’en ai pas gardé trace…

LA VERGOGNE

Tout proche d’un long métrage…

En 2002, par l’intermédiaire de l’agent de mon ami humoriste, imitateur et chanteur William Klank, je fais la connaissance de Dominique Coubes. Dominique est scénariste. Il travaille à l’époque avec Daniel Toscan Du Plantier et Claude Berry. Il m’explique qu’il vient de terminer d’écrire le scénario de son premier long métrage qu’il souhaite réaliser lui-même et présenter au Festival de Cannes. Il me confie avoir beaucoup écouté Nylon Tales « Une Autre Histoire » pendant son écriture et l’atmosphère qui se dégage du disque est celle qu’il aimerait retrouver dans son film. Je n’ai jamais su où il s’était procuré le disque… Il m’avoue avoir pensé à son ami Alain Bashung pour la musique mais ce dernier étant très occupé il a trouvé plus opportun de me la proposer.
Je dois être franc, à ce moment je ne touchais plus terre. Allais-je enfin travailler sur une musique de film ? Allais-je pouvoir poser ma musique sur les images d’un long métrage ? Ce que me proposait Dominique Coubes à ce moment me semblait tomber du ciel. Je me souviens qu’en sortant de chez lui,  il m’a lancé «Lis ce scénario, dis moi ce que tu en penses et si le projet te tente…rappelle moi ». À peine assis dans le première rame de métro je me mis à lire son scénario. J’ai aimé et aussitôt entendu de la musique. Il s’agissait d’un film qui plongeait dans la vie d’un créateur de mode qui connaissait le succès après être parti de rien. J’ai revu Dominique une semaine plus tard. Il m’a demandé de lui présenter quelques extraits musicaux correspondant à différents tableaux du film. J’entrevoyais de faire appel à un orchestre philharmonique et la production du film qui devait être signé soit par Daniel Toscan Du Plantier soit par Claude Berry, me l’aurait permis. Le projet était tellement important que je ne me sentais pas le réaliser seul. Il me fallait de l’aide. J’en fais part à mon ami Fabien Chevallier (chez qui nous avons réalisé Nylon Tales) et après que nous en ayons pesé les conséquences, nous nous lançons dans l’aventure à deux.
Je travaille donc à l’élaboration de quelques thèmes que nous enregistrons chez Fabien (plus précisément au studio Arts Magnétiques) après qu’il les ait arrangés. Je me souviens des rendez-vous que nous nous sommes fixés sur Paris avec Dominique qui était très occupé à trouver son premier rôle (Gérard Lanvin était pressenti). Nous nous retrouvions dans des cafés et je lui faisais écouter la musique au casque dans un brouhaha infernal. Je voyais son regard s’illuminer… Après deux mois de travail. Dominique me dit «Banco, prépare-toi. Nous signons dans les quinze jours !». Je n’ai jamais eu de nouvelle depuis ce jour.

EXTRAITS MUSICAUX

Différents thèmes auront été enregistrés au Studio Arts Magnétiques, je retiendrai :

La Vergogne (thème principal)

Pour ce qui concerne le thème principal du film, Dominique m’avait demandé de me rapprocher de ce qu’avait fait quelques années plus tôt Klaus Nomi dans Cold Song ou du thème principal du film «In The Mood for Love», un thème qui se développe sur une rythmique cyclique.

Le Train

Pour le train, il s’agissait de la remise en route d’une vieille machine à vapeur que le héros du film venait d’offrir à son père dont c’était la passion.

Les Quais de Seine

Moment de solitude et de recueillement du personnage principal après la disparition de Bruno.

Réveil au Château

Réveil dans un château dont le héros envisageait de faire l’acquisition.